Out Skerries est un minuscule archipel du Royaume-Uni situé en Écosse, à l’est des Îles Shetland, en pleine Mer du Nord. Il y a quelques années, la pisciculture – principale ressource économique de l’île et seule entreprise offrant la possibilité d’un travail – a fait faillite. Puis le gouvernement y a fermé l’école secondaire. La population de l’archipel est passée de 70 à une vingtaine d’habitants… Julie Powis Arthur est une des femmes restées là. Son mari, puis son aîné, ont dû quitter leur maison pour le Mainland et ne reviennent que rarement. Elle est seule, avec ses plus jeunes enfants dans sa maison vide battue par les vents. Son quotidien est rythmé des activités et des états d’âmes de ceux qui sont partis : leurs allers et retours, leurs craintes, leurs difficultés qu’elle partage à distance. Elle continue d’être le pilier de sa famille dispersée et de ce foyer qu’elle avait construit méticuleusement. Vaarheim veut dire « notre maison » en dialecte des Shetland. Et le film s’équilibre entre l’intérieur et l’extérieur de la maison de Julie, perchée au-dessus de la mer, au milieu de la prairie toujours verte sous un ciel toujours gris.