Dans un studio d'enregistrement, le comédien Denis Lavant s’installe devant un pupitre, face au micro. De sa voix enveloppante, il se met à lire un texte d’Henry David Thoreau, philosophe et poète américain du 19e siècle, à l’origine du principe de «désobéissance civile» qui fait aujourd’hui figure de précurseur du mouvement écologique. Alors que l’acteur, perfectionniste, répète son texte et se reprend, les mots se mettent à résonner, au sens propre comme au figuré et semblent poursuivre leur chemin, en toute liberté, comme pour contaminer le monde.

Deux artistes poursuivent un rêve: partager une année dans la vie d'un groupe de loups sauvages. Pour y parvenir, Yves le peintre et Olivier le photographe n'essayent pas de courir après la meute, mais ils l'attendent au bon endroit : à l'affût dans une cabane de quelques mètres carrés, quelque part dans le No Man's Land entre la Finlade et la Russie. De l'hiver à l'automne, ils restent pratiquement immobiles et silencieux des semaines entières.Une patience indispensable d'abord pour appréhender le territoire des loups. Ensuite pour admirer la meute et en identifier chaque individu.Et enfin pour s'interroger sur le rapport entre notre espèce et les grands prédateurs, à la fois objets de peurs ancestrales et acteurs indispensables de la nature de demain.

C’est l’histoire de la rencontre entre un homme et un arbre. Il y a presque trente ans, un jeune coopérant belge reconnait un arbre dans la brousse, ou plutôt il le redécouvre, car cet arbre était oublié, ignoré depuis des générations.Avec Kwami, un togolais, Bruno Devresse remet dans la lumière une pratique agroforestière ancestrale : planter certains arbres dans les champs de café, cacao, légumes ou céréales parce qu’ils fertilisent gratuitement les sols, parce qu’ils restaurent en quelques années des sols devenus impropres à l’agriculture. Ces arbres qu’on appelle fertilitaires sortent les paysans de la pauvreté; ils les persuadent de rester au village plutôt que de chercher à émigrer. Ces arbres stockent des tonnes de carbone, ils attirent les pluies, ils pourraient changer l’Afrique mais ça ne plait pas à tout le monde !

Depuis vingt-cinq ans, la République Démocratique du Congo est déchirée par une guerre largement ignorée des médias et de la communauté internationale. Les victimes se comptent par centaines de milliers, voire par millions. Les auteurs de ces crimes sont innombrables : des mouvements rebelles, mais aussi des armées, celles du Congo et des pays voisins...

L’être clignotant est un court métrage qui raconte l’expérience d’une crise d’épilepsie vue de l’intérieur. A travers le film, la réalisatrice transpose ses symptômes et séquelles sous une forme artistique, rendant visible une maladie encore méconnue.

Echaudés par le rôle de Facebook dans le référendum perdu sur le Brexit et furieux devant l'arrogance de Mark Zuckerberg face à leurs questions, les eurodéputés décident de mettre fin au Far West du numérique, en passant par la loi. Pour la première fois, des projets législatifs vont empêcher les patrons de la Silicon Valley de dormir.

L'illusion de l'abondance relate les destins de trois femmes qui luttent contre l'exploitation minière qui dévaste leurs régions natales respectives dans différents pays d'Amérique latine. Ce film choc révèle l'impunité de l'exploitation minière de sociétés qui font des milliards de chiffres d'affaires en détruisant des écosystèmes entiers. Certains témoignages et images marquants ne peuvent laisser personne indifférent à cette problématique internationale qui puise ses racines en Europe.

Dans «  La force diagonale », nous croisons quelques portraits d'hommes et de femmes que nous avons tour à tour invité.e.s à une conversation à partir du mot « faille ». Chacun.e témoigne d'un moment de rupture dans son existence, de ses tentatives pour vivre avec et parfois de la possibilité d'une transformation. Un exil forcé ou volontaire, un retrait du monde ou l'irruption d'un événement traumatique donnent à chacune de leur vie sa trajectoire singulière. Dans un premier temps, le film tisse des connexions discrètes entre leurs récits successifs et révèle les traces des conflits extérieurs sur leur existence individuelle. Puis s'ouvre un autre chapitre consacré à Hannah Arendt. L'entrelacement de la vie et de la pensée s'ancre pour elle dans sa confrontation au nazisme en tant que femme juive et son exil forcé aux Etats-Unis. De son analyse précoce du totalitarisme à sa réflexion sur ce qu'elle a nommé « the human condition », Hannah Arendt place au coeur de sa pensée politique la capacité de l'humain à commencer, à introduire quelque chose de nouveau dans le monde qu'il partage avec d'autres. « La force diagonale » cherche à rendre sensible cette dimension de l'humain toujours menacée et pourtant irréductible.

Un document unique relatant la vie terrestre et sous-marine de la Grande Barrière de corail. Tourné au cours d’une expédition de plus de 5 mois, le film met en scène tant la faune et la flore océaniques que le dispositif technique qui aura servi à filmer ces images splendides et désormais révolues.Ce film a été restauré avec le soutien du Centre du Cinéma et de l'Audiovisuel (Fédération Wallonie-Bruxelles).